Une "erreur bureaucratique" a bien failli empêcher la tenue dimanche du match amical de football Brésil-Angleterre au Maracana, le stade mythique de Rio de Janeiro, pour des raisons de sécurité, selon les autorités de l'Etat de Rio.
A deux semaines du coup d'envoi de la Coupe des confédérations, qui doit servir de test pour le Mondial-2014 au Brésil, un tribunal de Rio a pris jeudi soir la décision d'interdire la rencontre. Mais cette décision a été annulée quelques heures plus tard, quand les autorités de Rio ont démontré que toutes les installations étaient en règle, a indiqué vendredi le gouvernement de l'Etat dans un communiqué.
"La juge de garde du tribunal de Rio de Janeiro a révoqué la décision qui suspendait le match Brésil-Angleterre le 2 juin au Maracana", selon la même source.
Le gouvernement a fait appel de l'interdiction et présenté les documents de "l'inspection de la police miliaire qui prouvaient que toutes les conditions de sécurité étaient en règle au Maracana", selon le communiqué qui évoque "une erreur bureaucratique" pour expliquer la confusion.
Dans un premier temps, la juge ne disposait pas des preuves que le stade avait accompli les démarches nécessaires pour autoriser la tenue de matches ou d'évènements dans le stade, explique encore le gouvernement.
Le match amical Brésil-Angleterre doit marquer l'inauguration officielle du Maracana, le stade totalement rénové de Rio, qui a déjà été placé sous la tutelle de la Fédération internationale de football (FIFA) en vue de la coupe des Confédérations.
Les sélections du Brésil et d'Angleterre sont déjà à Rio où elles s'entraînent en vue de la rencontre qui doit se dérouler devant 74.000 spectateurs.
"Sur la plage"?
A l'annonce de l'interdiction de la rencontre amicale, Gary Neville, assistant du sélectionneur anglais Roy Hodgson, a réagi avec surprise et un humour tout britannique: "Ce match là? Celui de dimanche? On jouera donc sur la plage", s'est-il esclaffé en conférence de presse.
La juge, qui a décidé d'interdire le stade, avait donné droit à une requête du ministère public selon qui "il n'a pu être vérifié pour le moment que le stade remplit les conditions de sécurité nécessaires minimum pour la tenue de matches et d'événements".
Le jugement exige la remise des rapports techniques démontrant que le stade présente les conditions de sécurité nécessaires pour accueillir des spectateurs.
"En dépit des innombrables demandes du ministère public, les rapports d'expertise n'ont pas été remis dans leur totalité et il n'est pas pour le moment vérifié que le stade présente les conditions de sécurité requises", écrit la magistrate.
L'interdiction du stade "n'a pas de sens", estimait pour sa part la Confédération brésilienne de football (CBF). "Le département juridique indique que toutes les expertises nécessaires ont été effectuées et elles vont être transmises à la juge", selon le communiqué du CBF.
"Le stade est prêt à 100% pour accueillir les supporteurs brésiliens et prêt pour la coupe des Confédérations", a de son côté affirmé le secrétaire d'Etat aux Sports de l'Etat de Rio, André Lazaroni à la radio Tupi.
Le Maracana a fait l'objet d'un premier test à un tiers de sa capacité le 28 avril, après une rénovation totale qui a duré de deux ans et demi et coûté presque 600 millions de dollars, le double du devis initial.
Il devait normalement être achevé en décembre dernier, mais les travaux ont pris beaucoup de retard.
Les abords du stade offraient encore jeudi à certains endroits le spectacle d'un chantier: dizaines d'ouvriers casqués, bétonneuses, barrière métallique...
A l'intérieur du temple du football brésilien, tout a totalement été refait: pelouse, tribunes, vestiaires, système de sonorisation et écrans géants.
Construit pour la coupe du Monde de 1950, perdue en finale par le Brésil face à l'Uruguay, il pouvait contenir 200.000 personnes, la plupart debout, dans des conditions très précaires.
Sa capacité à été réduite à 78.639 places, toutes assises, pour des raisons de confort et de sécurité.
Le premier match de la coupe des Confédérations prévu au Maracana doit normalement opposer le Mexique à l'Italie le 16 juin.
AFP
AFP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire